Le tireur de la mosquée de Québec condamné à 40 ans avant d’être admissible à une libération conditionnelle

-Pour diffusion immédiate-

Un tribunal reconnaît que l’attaque est un crime motivé par la haine qui a «déchiré le tissu social»

(Québec – 8 février 2019) Le tireur d’une mosquée québécoise, Alexandre Bissonnette, a été condamné aujourd’hui à 40 ans d’emprisonnement, avant la libération conditionnelle, du meurtre de six hommes musulmans et de la tentative d’assassinat de 35 autres fidèles, lors de l’attaque islamophobe au Centre Culturel Islamique de Québec (CCIQ) le 29 janvier 2017.

Au moment où le juge a rendu sa sentence, il a répété l’impact dévastateur des actes odieux de Bissonnette sur les survivants, les familles des victimes et la mosquée de Québec. Le juge Huot déclare que le 29 janvier serait un jour «ensanglanté» dans l’histoire du Canada et du Québec. Le juge Huot a également reconnu l’attaque comme un crime motivé par la haine, affirmant qu’elle avait été provoquée par une «haine viscérale pour les immigrants musulmans» et «déchirait le tissu social».

Des représentants du Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), dont le directeur exécutif, Ihsaan Gardee, et le vice-président, Khalid Elgazzar, étaient présents dans la salle d’audience au moment où la sentence a été prononcée.

«Nous nous associons aujourd’hui à la communauté du CCIQ, aux survivants et aux familles des victimes en cette période très difficile. Cette épreuve atroce souligne l’importance de ne pas laisser les sentiments islamophobes, racistes et xénophobes se perpétuer et s’engager dans une violence haineuse. Cela faisait longtemps que nous attendions cette sentence, il est clair que nous avons encore beaucoup de travail à faire pour affronter la rhétorique odieuse en ligne, dans les médias, en politique et ailleurs, avant qu’elle ne s’enracine davantage « , a déclaré le directeur général du CNMC, Ihsaan Gardee.

«Il reste à voir si la décision fera l’objet d’un appel car le juge Huot a également modifié la loi existante sur le pouvoir discrétionnaire des tribunaux en matière de détermination de la peine. Néanmoins, aucune sentence ne ramènera les victimes ni ne réglera la douleur horrible infligée aux survivants et aux familles des victimes », a déclaré le vice-président du CNMC, Khalid Elgazzar.

Le CNMC est une organisation indépendante, non partisane et à but non lucratif, qui joue un rôle de premier plan dans l’engagement civique des musulmans et la promotion des droits de l’homme.

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